Articles originaux
Eau et symbolisme chez les peuples des Grassfields du Cameroun : un paradigme image kemetDr Eveline AYAFOR APISAY, p. 7-32.
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Les maisons européennes de commerce de Côte d’Ivoire à l’épreuve de la crise économique (1930-1936)Dr Jean-Baptiste SEKA, p. 33-59.
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Les marqueurs de la présence allemande dans l’économie du Cameroun colonial et postcolonial
Dr Noé Serge LOBHE BILEBEL, p. 61-85.
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La presse écrite aux premières heures de la postcolonie gabonaise : témoin et actrice des mutations socio-politiques (1961-1968)Dr Serge MBOYI BONGO, p. 87-114.
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Les relations Cameroun-Congo de 1960 à la décennie 2000 : de l’influence des activités politico-militaires de l’ANLK à la normalisationDr Eric Wilson Fofack, Clovis Rodrigue Foutsop, p. 115-137.
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Le dialogue social entre le Syndicat des enseignants de l’éducation nationale (Seena) et l’État gabonais de 1990 à 2003 : un instrument efficace de progrès socialDr Clotaire MESSI ME NANG, p. 139-157.
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Les opérations de maintien de la paix des Nations Unies au Rwanda et en Centrafrique de 1993 à 2000 : cas de la MINUAR et de la MINURCADr Conchita Nelya DINGUENZA NZIETSI, p. 159-182.
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Les limites de la médiation institutionnelle ivoirienne : 1997 - 2010Coulibaly Wayarga, p. 183-204.
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Les logiques de la crise sociopolitique au Togo d’avril 2015 à novembre 2017 : quelle grille de lecture à l’aune de l’histoire immédiate ?Dr Bakayota Koffi KPAYE, Dr Koffi Amouzou SOSSOU, Pr Koffi Nutefé TSIGBE, p. 205-230.
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Éditoral n°6. Symboles, crises et héritages
Ce numéro offre une plongée dans la richesse des dynamiques historiques, politiques et culturelles qui ont façonné l’Afrique au fil des siècles. Les contributions de ce volume invitent à une réflexion profonde sur les symboles, les luttes socio-économiques et politiques, ainsi que sur les bouleversements qui ont marqué diverses régions du continent.
Eveline Ayafor Apisay ouvre ce numéro avec une étude sur l’eau et son symbolisme chez les peuples des Grassfields du Cameroun. À travers l’exploration de ce paradigme lié à l’Égypte antique, l’auteur montre comment l’eau, source de vie, devient un vecteur d’expression culturelle et spirituelle. Dans cette analyse, l’eau n’est pas simplement un élément naturel, mais un miroir des croyances, des pouvoirs et des représentations sociales.
Dans un registre économique, Jean-Baptiste Seka se penche sur l’impact de la crise de 1930-1936 sur les maisons de commerce européennes en Côte d’Ivoire. Cet article, qui dévoile les fragilités du modèle colonial face aux crises mondiales, met en lumière les stratégies d’adaptation et les résistances des entreprises européennes confrontées à une instabilité économique. En filigrane, c’est la relation entre métropole et colonie qui se dessine, révélant la complexité des interactions économiques au sein de l’empire colonial.
Le Cameroun colonial, et plus particulièrement l’influence de l’Allemagne dans son économie, est au centre de l’analyse de Noé Serge Lobhe Bilebel. De la colonisation à l’ère postcoloniale, cette étude explore la pérennité de l’héritage allemand dans l’économie camerounaise, interrogeant les marqueurs laissés par la domination européenne et leur rémanence dans les structures économiques actuelles.
Serge Mboyi Bongo propose ensuite une réflexion sur la presse écrite aux premières heures de la postcolonie gabonaise, entre 1961 et 1968. Ce texte met en lumière le double rôle de la presse : à la fois témoin des mutations politiques et sociales et actrice de ces transformations. La presse devient ici un espace de négociation, de contestation, mais aussi d’affirmation des nouvelles élites politiques gabonaises, dans un contexte de transition postcoloniale.
Les relations entre le Cameroun et le Congo de 1960 à la décennie 2000, abordées par Eric Wilson Fofack et Clovis Rodrigue Foutsop, conduisent dans les interactions politico-militaires qui ont marqué cette période. Cette analyse met en exergue l’influence des activités de l’Armée nationale de libération du Kamerun (ANLK) et le processus de normalisation qui s’en est suivi. Ces relations complexes sont révélatrices des tensions régionales qui traversent l’Afrique centrale, entre intérêts militaires, économiques et diplomatiques.
Le dialogue social entre le Syndicat des enseignants de l’éducation nationale (Seena) et l’État gabonais, de 1990 à 2003, fait l’objet d’une analyse minutieuse par Clotaire Messi Me Nang. Ce texte démontre comment, malgré les tensions inhérentes aux négociations sociales, un dialogue structuré peut devenir un instrument de progrès social. Cette étude souligne la capacité des syndicats à peser dans les rapports de force politiques et à influencer la mise en œuvre de réformes sociales significatives.
Conchita Nelya Dinguenza Nzietsi aborde la question des opérations de maintien de la paix des Nations Unies au Rwanda et en Centrafrique de 1993 à 2000, à travers l’examen des missions MINUAR et MINURCA. Son analyse révèle les défis et les limites de ces interventions internationales, dans des contextes marqués par des crises humanitaires et des conflits armés. À travers cette étude, c’est l’efficacité et la légitimité des interventions onusiennes qui sont questionnées, à l’aune des réalités locales.
Coulibaly Wayarga, quant à lui, s’intéresse aux limites de la médiation institutionnelle ivoirienne entre 1997 et 2010. Dans un contexte de crises politiques et sociales, cette étude explore les blocages et les échecs des tentatives de résolution des conflits, soulignant les enjeux sous-jacents de pouvoir qui entravent la pacification et la stabilité du pays.
Enfin, Bakayota Koffi Kpaye, Koffi Amouzou Sossou et Koffi Nutefé Tsigbé offrent une grille de lecture des logiques de la crise sociopolitique au Togo d’avril 2015 à novembre 2017. En analysant les dynamiques récentes à l’aune de l’histoire immédiate, les auteurs révèlent les racines profondes des tensions qui traversent le pays, éclairant ainsi les enjeux politiques, économiques et sociaux sous-jacents à cette crise.
Les articles de ce numéro sont un témoignage vibrant de la diversité des thématiques qui traversent le champ de l’histoire et de l’archéologie africaines. Ces travaux ne se contentent pas de relater les faits, ils questionnent, décryptent et mettent en perspective des phénomènes qui continuent de structurer les sociétés contemporaines.
Dr Martial Matoumba,
Secrétariat HISTARC
>>> Le livre imprimé de HISTARC N°6 est disponible ici
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