HISTARC N°5

Revue Gabonaise d'Histoire et Archéologie
Online: ISSN 2958-8308
Print: ISSN 2303-9132
ISSN-L 2303-9132
Pages 1-253 (avril 2020)

Copyright©2012 Département d'Histoire et Archéologie (IRSH-Gabon).All rights reserved

Articles originaux


Titres et métiers du scribe dans l’Afrique ancienne

Dr Mouhamadou Nissire Sarr, p.7-30.

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Les débuts de l’Association Cotonnière Coloniale en Afrique-Occidentale française (1901-1908)

Dr Tanoh Raphaël Bekoin, p.31-56.

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Luc Maurice Durand-Réville (1904-1998) : portrait d’un colon au Gabon

Dr Simplice Vianney Mouanga, p.57-80.

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La transmission de l’État colonial au Gabon : le cas de l’Office des Anciens Combattants et Victimes de Guerres (1948-2013)

Dr Léon Modeste Nnang Ndong, p.81-105.

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L’empreinte néocoloniale de la France sur la commercialisation de l’uranium du Gabon (1959-1994)

Dr Robert Edgard Ndong, p.107-132.

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La contribution du couvert forestier au développement économique de la Côte d’ivoire (1960-1980)

Dr Konan Alain Brou, Samuel Boka, p.133-153.

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Les parcours professionnels des cadres de la Gendarmerie nationale : miroir de la politique de formation et de gestion des élites militaires au Gabon (1960-1990)

Dr Sidina Noël Mvou Kounta, p.155-181.

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La Ligue ivoirienne des Droits de l’Homme et l’évolution de l’État de droit en Côte d’Ivoire (1987-2012)

Dr Nahoua Karim Silue, p. 183-207.

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Le COSIM : une institution musulmane en Côte d’Ivoire (1988-2019)

Dr Drissa Kone, p. 209-230.

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Le vote nul dans les élections présidentielles en côte d’ivoire : causes et stratégies de lutte (2000-2010)

Dr Katiénéffooua Adama Ouattara, p.231-250.

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Éditoral n°5. Héritages coloniaux et néocoloniaux


Le cinquième numéro d’HISTARC paraît dans un contexte mondial marqué par la pandémie du Covid-19 (maladie induite par SARS-CoV-2) dont les symptômes sont principalement la fièvre, la toux et une difficulté respiratoire.
Au moment où nous écrivions ces mots, cette maladie avait déjà malheureusement entraîné 66 542 décès dans le monde (https://news.google.com/covid19/map, le 05/04/2020 à 17h19mn). Sa rapidité de propagation et ses conséquences ont amené plusieurs États à confiner leurs populations à leurs domiciles et à ordonner la fermeture de musées, bibliothèques, centres d’archives, etc. ; tous essentiels à la recherche scientifique. Ces interdictions d’accès physiques aux corpus ont toutefois permis une ouverture plus large « online » au public et aux chercheurs de bases de données de plusieurs bibliothèques et mussées dans le monde. Certains d’entre eux ont limité cet accès à trois mois. Nous espérons plutôt que cet accès excédera cette période et qu’il sera pérennisé dans le temps, tout au moins pour les chercheurs.
Le présent numéro compte dix contributions couvrant des champs allant de l’histoire ancienne à l’histoire contemporaine. Abordant plusieurs périodes (Antiquité, coloniale, coloniale/postcoloniale, postcoloniale), toutes ces contributions éclairent un peu plus l’histoire de l’Afrique, continent que des observateurs, soi-disant avertis, vouent à une perdition totale au crépuscule de la pandémie du Covid-19.
Le premier article est une étude synchronique du rôle déterminant de scribe durant la période pharaonique, enrichie et renforcée par la relation avec une Afrique noire dite « anhistorique » et « sans écriture ». Mouhamadou Nissire Sarr (Département d’Histoire, Université Cheikh Anta Diop, Dakar-Sénégal) évalue le rapport entre le scribe et la divinité en examinant le scribe comme Maître du trésor royal, archiviste et prêtre lisant la liste d’offrandes.
Le deuxième article interroge la question du coton au début du XXe siècle dans les relations commerciales internationales au travers de l’Association Cotonnière Coloniale en Afrique-Occidentale française. Tanoh Raphaël Bekoin (Département histoire, Université Alassane Ouattara, Côte d’Ivoire) s’intéresse principalement aux moyens dont dispose cette association pour développer le coton dans toutes les colonies françaises. Par ce biais, l’auteur met en lumière les circonstances de création de cette association d’industriels, d’intermédiaires et de groupes de pression de tout genre ; ses stratégies d’action et ses premières actions.
Le troisième article établit le portrait d’un colon au Gabon, notamment celui de Luc Maurice Durand-Réville (1904-1998). Simplice Vianney Mouanga (IRSH-CENAREST, Gabon) s’exhorte à mettre en avant l’étendue de l’empreinte de Luc Maurice Durand-Réville sur le Gabon colonial et postcolonial.
Le quatrième article porte sur transmission des institutions de l’État colonial français aux anciennes colonies d’Afrique déclarées indépendantes en 1960 pour la plupart d’entre elles. Léon Modeste Nnang Ndong (Département d’Histoire et Archéologie, Université Omar Bongo, Gabon) s’intéresse particulièrement au cas du Gabon, en s’appesantissant sur l’Office des Anciens Combattants et Victimes de Guerres (1948-2013). Il relève les conditions et les modalités du passage de cet Office colonial à une structure à gestion commune conventionnée, puis à un service public national gabonais.
Le cinquième article met en exergue l’empreinte néocoloniale de la France sur le commerce des matières premières des pays africains après les indépendances, en particulier la commercialisation de l’uranium du Gabon entre 1959 et 1994. Selon Robert Edgard Ndong (IRSH/CENAREST, Gabon), des instruments contractuels et commerciaux (URANEX) établissent cette emprise néocoloniale.
Le sixième article, écrit par Konan Alain Brou et Samuel BOKA (UFR des Sciences de l’Homme et de la Société, Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, Côte d’Ivoire), fait ressortir la contribution de la forêt dans l’essor économique de la Côte d’Ivoire de 1960 à 1980 et les actions menées par l’État pour sa préservation.
Le septième article, de Sidina Noël Mvou Kounta (LAM — Les Afriques dans le monde, UMR 5115, Sciences Po Bordeaux, France), revisite la formation et la gestion des élites militaires au Gabon au cours des trente premières années (1960-1990) suivant l’indépendance. Il contribue à mettre en lumière les conditions complexes de la transmission des institutions militaires françaises en Afrique centrale.
Le huitième article s’attarde sur la Ligue ivoirienne des Droits de l’Homme et l’évolution de l’État de droit en Côte d’Ivoire de 1987 à 2012. Nahoua Karim Silue (Département d’Histoire, Université Alassane Ouattara, Bouaké, Côte d’Ivoire) met en relief les actions de cette ligue qui concourent avec la quête continue de la Côte d’Ivoire vers un État de droit.
Le neuvième article met en lumière le problème de leadership des sociétés musulmanes africaines en interrogeant la place du Conseil Supérieur des Imams en Côte d’Ivoire. Comment ce Conseil s’est-il érigé en principal interlocuteur de la communauté musulmane en Côte d’Ivoire alors qu’il était traversé par des mutations internes et externes profondes entre 1988 et 2019 ? Drissa Kone (Département d’Histoire, Université Félix Houphouët-Boigny/Abidjan, Côte d’Ivoire) révèle les stratégies de positionnement de cette structure islamique dans une atmosphère de mutations sociales et politiques.
Le dernier article, œuvre de Katiénéffooua Adama Ouattara (Université Félix Houphouët-Boigny Abidjan - Cocody, Côte d’Ivoire), aborde les causes et les stratégies de lutte du vote nul dans les élections présidentielles en Côte d’Ivoire. Il élucide les raisons profondes à l’origine de la génération massive de bulletins nuls entre 2000 et 2010 sans pour autant omettre les stratégies mises en œuvre pour les combattre.

Dr Martial Matoumba,
Secrétariat HISTARC


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